Il a la lourde charge de maintenir à flot le secteur du tourisme fortement ébranlé par la pandémie du Covid-19. Habib Ammar, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, ne baisse pas les bras et garde l’espoir d’une reprise malgré une quatrième vague qui bat son plein en Tunisie.
Pour y parvenir, il a indiqué à La Presse que « nous œuvrons pour que la destination soit Covid-Safe dans les mois à venir ». Depuis plus d’une semaine, « les professionnels du tourisme et tous ceux qui sont en contact direct avec les touristes ont bénéficié de la priorité à la vaccination », a-t-il révélé. Outre la vaccination à large échelle qui se déploie dans le pays, « un efficient protocole sanitaire spécifique aux touristes permettra la reprise en Tunisie », assure-il.
« La Tunisie a été l’un des premiers pays à avoir mis en place un protocole sanitaire rigoureux et adapté aux voyages organisés », rappelle-t-il. « L’accueil des touristes et les excursions ne se font pas n’importe comment. Toute la chaîne est maîtrisée depuis l’avion jusqu’au véhicule de transfert, puis à l’hôtel. Pour éviter tout risque de contamination, les touristes vivent et restent en groupe, dans la même communauté », a-t-il encore affirmé. Dans le même sillage, des réunions périodiques seront tenues avec le Comité scientifique en vue d’émettre des recommandations qui prennent en compte l’importance et le poids de cette activité économique qui représente 14% du PIB, outre son rôle moteur pour l’agriculture, l’industrie, le commerce. « Le gouvernement a pris des mesures très audacieuses pour sauver le secteur, malgré les difficultés des finances publiques », rappelle-t-il. L’objectif est de préserver les 400.000 emplois directs et indirects du secteur. « Nous voulons protéger une industrie qui s’est développée depuis 60 ans, qui a grandement contribué à équilibrer la balance des paiements et est devenue un important pourvoyeur de devises », a-t-il ajouté. Il note à ce titre l’effort déployé pour soutenir le secteur durant la pandémie à l’instar de la prise en charge par l’Etat des cotisations patronales, du report du remboursement des crédits, les primes de 200 dinars accordées aux employés du tourisme au chômage technique ou encore les primes de 300 dinars pour des formations.